Le campus était désert, les vacances d’été avaient débuté depuis un mois maintenant. Même Little Borough, la petite ville bordant l’université semblait calme... Trop calme ! Bien que les habitants se plaignent régulièrement du manque d’éducation de certains jeunes gens, ou que plusieurs retraités n’en dorment, parfois pas de toute la nuit, avec le vacarme des soirées organisées n’importe où, l’été était la période de l’année où l’on s’ennuyait le plus dans le coin. C'était du moins l'avis de Biff Murrons, 65 ans, employé aux bureaux de poste local, braconnier à ses heures perdues et adorant regarder les petites jeunettes toutes de court vêtues. Le seul avantage aux vacances scolaires était que Biff avait beaucoup de temps libre. Ses journées étaient rythmées de la même façon : ses matinées étaient dévolues à traîner sous son porche en faisant un brin de conversation avec sa voisine, Miss Schoeler : ses après-midi, à rester devant son poste de télévision en se délectant des émissions, bien qu'il les jugea toutes plus inutiles les unes que les autres, où le gagnant remportait une coquette somme d'argent en ayant réussi l'exploit de trouver la capitale de l'Italie.
La seule et unique chose que le vieil homme attendait impatiemment, était que la nuit tombe enfin. Là, Biff, chaussait ses bottes puis partait à l'assaut de la forêt avec son plus grand trésor sous le bras. Il entretenait son vieux fusil avec amour et dévotion, et était très fier de l'exhiber sous les yeux de n'importe quel visiteur puis d'en faire longuement l'éloge. Ce fut en caressant son arme qu'il grimpa dans son pick-up piqué de rouille. Quelques dizaines de minutes plus tard, il coupait la nationale 45 et s'engageait sur un tortueux chemin de terre battue. Ses pièges étaient disséminés un peu plus à l'ouest, mais il aimait marcher dans les fourrés et se frayer un chemin entre les arbres aux troncs énormes. Il se gara puis sortit sa lampe frontale et l'alluma. Voilà, il était prêt pour son seul petit plaisir que sa vie morne et triste lui octroyait. Déambulant lentement entre les arbres, évitant ainsi de trébucher bêtement, il avança, confiant et serein. Il espérait surtout avoir attraper un bon gibier pour l'offrir à sa charmante voisine.
Rien ne le prépara à la suite des évènements, il eut conscience du frisson qui lécha soudainement son épine dorsale, mais il mit cela sur le compte de la fraîcheur de la nuit. Un rictus de douleur s'élargit sur ses lèvres, mais il n'eut même pas le temps de crier. Quelque chose d'atrocement douloureux venait de transpercer son dos. Dans un état second, il vit la pointe d'une lame terriblement aiguisée ressortir par son estomac et il sentit un liquide chaud couler le long de son menton. Il s'effondra lourdement, visage contre terre. Il se sentit retourner sur le dos, mais la douleur lui coupait le souffle et une myriade de petites étincelles blanches dansait devant ses yeux, l'empêchant de distinguer son agresseur. D'une rude pression sur la mâchoire, on l'obligea à ouvrir la bouche, et ce fut à cet instant qu'il paniqua. La terreur lui fit pousser un long gémissement d'agonie puis il sentit ses larmes glisser le long de ses joues ridées. 'Trop tard pour toi, vieil homme' semblait vouloir dire cet objet froid et métallique qui vint se lover doucement contre sa langue. Langue qui fut tranchée d'un geste vif... Ce fut plus tard... Bien plus tard, que Biff rendit son dernier soupir.
La dépouille fut découverte beaucoup plus au sud, aux abords des falaises. Ce matin là, Allan Jones effectuait son jogging matinal et tomba sur le cadavre. Passé sa première révulsion et ayant rendu le contenu de son estomac, il prévint les autorités. La voiture du vieux Biff fut retrouvée, mais aucun élément ne fut découvert sur celle-ci. Les lieux du crime, repérés grâce aux flairs des chiens policiers, n'apprirent rien de plus, mais choquèrent certains agents, qui n'avaient jamais vu autant de sang de leur vie. Le légiste rendit très vite son rapport aux enquêteurs : Langue sectionnée, yeux arrachés de leur orbite, oreilles coupées et certaines parties du corps affreusement mutilées. Il en déduisit également que la victime était vivante lors des sévices. On étouffa l'affaire pour éviter toute panique chez la faible population de Little Borough. Le journal local parla d'un accident de chasse et on enterra Biff Murons rapidement. Les étudiants serait bientôt là, inutile de semer la panique ! Le doyen fut averti qu'un meurtrier traînait peut-être dans les parages, mais il pouvait être déjà loin. Les enquêteurs firent donc discrètement leur travail et le mois de septembre arriva, ramenant avec lui les anciens élèves, ainsi que les premières années.
L'effervescence de la rentrée scolaire laissa rapidement place au train-train quotidien, mais bientôt, un nouveau cadavre fut découvert... celui d'une première année. Charlene Wyatt, fraîchement débarquée de son Arizona natal, finit égorgée et éviscérée, puis jeté dans l'une des fontaines de la grande place de Little Borough... Face à la Mairie... Plus personne ne pouvait se voiler la face, le ou les tueurs sévissaient toujours, s’en prenant maintenant aux étudiants. Un couvre-feu fut vite instauré, mais l’apparition d’un second cadavre, à peine deux semaines plus tard, intensifia la terreur, tant des habitants que des étudiants. Alex Jonhson, quatrième année et membre de l’élitiste fraternité du Narcisse, eut le coeur arraché et les jambes sciées. Ce fut sur ce dernier que les enquêteurs découvrirent un indice. Indice laissé par l’assassin, des experts en symbolisme eurent vite fait de mettre un nom sur l’étrange motif barbouillé sur le front de la victime : L’Ouroboros ! Serpent formant un cercle parfait en se mordant la queue. Cette mort causa un grand traumatisme au sein de l’université... Les fraternités étaient touchées également ? Comment un jeune homme aussi fort et intelligent que Alex avait pu se laisser ainsi faire... Aucune trace de lutte ou de résistance n’avait été décelée... Alex connaissait-il son ou ses agresseurs ? Ce furent les déductions qu’en conclurent plusieurs étudiants, et surtout les autres membres du Narcisse... Qui aurait apprécier de voir ce charmant garçon mort ? Qui était assez tordu pour arracher le coeur de quelqu’un ? Et surtout pourquoi ?... Les Avatara furent montrés du doigt et la suspicion s’installa. Une milice fut formée parmi les étudiants et elle s’occupe activement de la sécurité à l’intérieur du campus. Mais cela suffira-t-il pour empêcher de nouveaux meurtres ?
C'est un forum qui en vaut la peine ^^ il est trop top mais ils nous faut des membres^^ j'ai promis a Julian de lui en aporté^^
ici le petit lien^^
www.afraid-academy.forumpro.fr